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Sur les places

  • Photo du rédacteur: Michel Teheux
    Michel Teheux
  • 7 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Dimanche de la Pentecôte - 8 juin 2025

Évangile selon saint Jean 14, 15-16.23b-26



Pâques accomplie


« Ils furent tous remplis de l’Esprit » !

Et l’Esprit est Parole !

Les disciples deviennent ce qu’ils étaient appelés à être : des porte-parole.

Témoins pour rendre hommage à cette Bonne Nouvelle, Dieu a fait alliance avec vous Jésus Fils des hommes et Fils unique du Père éternel.

Porte-parole, porte-Évangile, tels sont les disciples en ce matin de première Pentecôte.

 

« Ils furent tous remplis de l’Esprit » !

Et l’Esprit est espérance, vie !

Les disciples deviennent ce qu’ils étaient à être : des hommes debout.

La peur qui les tenaillait, la désespérance qui les emprisonnait plus que les portes fermées de la salle haute avaient fait d’eux des paralysés et des sourds.

« Christ est vivant et sa vie est désormais notre héritage ».

Des hommes debout, tels sot les disciples en cette première Pentecôte, des hommes relevés par l’Évangile pascal.

 

« Ils furent tous remplis de l’Esprit » !

Et l’Esprit est promesse pour le monde !

Les disciples deviennent ce qu’ils étaient appelés à être : des consacrés pour la joie du monde.

« Nous ne pouvons pas nous taire ». L’Esprit fait d’eux des missionnaires et les signes vivants de ce qui est l’avenir de tout homme.

Pentecôte sur le monde pour que chacun entende en sa langue les merveilles de Dieu.

 

Fondation et fondement de l’Église


Ce matin-là naissait l’Église.

Église de la Parole – Église de Pâques – Église sacrement pour le monde – Église de Parole.

 

L’Évangile ne devient Bonne Nouvelles que parce que des hommes et des femmes investis : l’Esprit de Jésus en deviennent les porte-parole.

Non pas un Évangile de mots, mais une parole qui se fait acte de vie.

L’Église de la Parole et de l’Esprit est celle qui préfère les balbutiements émerveillés aux crédos desséchés, celle qui risque une Parole de Dieu et sur l’homme plutôt que désincarner et stériliser l’Évangile qui est pour le salut des hommes.

 

Église de Pâques, l’Église née de la Pentecôte.

C’est-à-dire que nous sommes consacrés à la vie.

Là où des hommes et des femmes recommencent sans se décourager, là est l’Esprit qui est souffle, le contraire du « sur place », souffle de la Genèse et souffle de Pâques, de création et de récréation.

 

Église pour le monde, l’Église de la Pentecôte.

Une Église qui n’existe pas pour elle, pour ses organisations, qui ne « marche pas pour elle-même, mais qui se veut guide pour la marche, lumière sur la route : les autres, ceux du dehors et d’ailleurs sont nos maîtres.

 

Église de Pentecôte à la vocation démesurée, responsable de la vie de la Parole alors qu’elle n’a que d’autres paroles humaines à dire, consacrée pour la vie et sacrement de la réussite de l’espérance alors que tant de déconvenues et d’échecs fortifient la désespérance des hommes.

L’Église pour le monde alors que tant de problèmes internes restent à résoudre.

L’Église de la Pentecôte aurait bien le droit de laisser tomber les bras si elle ne s’entendait dire : « N’ayez pas peur ! je vous enverrai le Défenseur » !

Dans les incertitudes de notre 21e siècle, cette promesse nous permet de relever la tête : l’Église de la Pentecôte aujourd’hui sera surtout une Église de la joie, de la foi et de l’audace.

 

Elle nous permet surtout : « d’aller sur les places ».

Le « dehors » est le lieu naturel de l’Église.

Car - il faut le remarquer – l’acte de naissance de l’Église est un matin de Pentecôte, lorsque les disciples sortent de leur cénacle pour être au milieu des hommes.

La fondation devient fondement, il n’y a d’Église que donnée aux hommes.

 

 

Michel Teheux



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