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Le pape François nous précède en Galilée auprès du Christ

  • Photo du rédacteur: Frédéric Kienen
    Frédéric Kienen
  • 22 avr.
  • 3 min de lecture

Lundi de Pâques - 21 avril 2025

Évangile selon saint Matthieu 28, 8-15



Chers Frères et Sœurs,

 

Aujourd’hui, notre cœur est saisi par une grande émotion. Le pape François, pasteur universel, témoin humble et prophétique de l’Évangile, s’est endormi dans l’espérance de la Résurrection. Comme les saintes femmes au matin de Pâques, nous aussi sommes bouleversés, pris entre la tristesse et la lumière, entre la perte et la promesse. Aussi, dans ce moment d’émotion, de silence et de gratitude, l’Évangile vient éclairer notre peine avec la Lumière venue d’en haut.


Il nous parle d’un tombeau vide, avec la résonnance des paroles d’un ange resplendissant : « Il n’est pas ici, car il est ressuscité ! », comme il l’avait dit. Et plus encore, lorsque le Ressuscité se révèle et envoie les femmes – saisies entre la crainte et la joie – annoncer aux disciples d’aller en Galilée afin de Le voir à nouveau. Retourner en Galilée… voilà ce que Jésus, le Christ, nous demande. Revenir au commencement. Revenir à l’endroit où tout a commencé, là où les disciples ont entendu pour la première fois l’appel : « Viens, suis-moi ! » Car c’est bien là, dans la simplicité du début, que le Ressuscité se donne à voir.


Frères et sœurs, dans sa mort, le pape François, fidèle jusqu’au bout à l’Évangile, nous fait ce dernier geste de pasteur : il nous conduit en Galilée. Il nous dit, par sa vie et maintenant par son départ, de retourner à la source, à la fraîcheur première de l’Évangile, à la joie simple de suivre le Christ vivant. Combien de fois nous a-t-il rappelé cela ? Que l’Église ne peut vivre que tournée vers le Christ. Que les périphéries du monde sont souvent les Galilées où Jésus nous attend. Que la foi n’est pas un musée, mais un chemin. Le dernier geste du pape François, par sa vie donnée jusqu’au bout, par sa foi fidèle et son regard tourné vers les plus petits, nous conduit justement là : sur ce chemin de la Résurrection, à travers l’humilité, la vérité, et la joie évangélique. En suivant ses pas, le pape François nous a appris à ne pas avoir peur de toucher les plaies du Christ dans les pauvres. Il nous a rappelé, inlassablement, que l’Église est un hôpital de campagne, et que Dieu n’est pas fatigué de nous pardonner. Aujourd’hui, il nous montre que mourir en Christ, c’est aussi vivre pour toujours en Lui.


Aujourd’hui, chers Frères et Sœurs, à la suite des femmes du matin de Pâques, et à la suite du pape François, nous sommes donc envoyés. Envoyés avec une mission : proclamer que le Christ est vivant. Et même si certains cherchent encore à cacher sa Lumière, comme ces gardes achetés pour faire taire la Bonne Nouvelle, la vérité ne peut être enchaînée… tout comme la Lumière du Christ repousse les ténèbres. Le pape François, jusqu’au bout, a été un témoin de cette Lumière. Et maintenant qu’il est auprès des Anges, il continue de nous dire : « N’ayez pas peur. Allez en Galilée ! »


Alors, en ce jour, que notre tristesse s’ouvre à l’espérance. Qu’à la suite du pape François, nous choisissions, nous aussi, d’aller en Galilée. Non pas pour fuir la Croix, mais bien y reconnaître le passage vers la Vie. Non pas pour taire la Résurrection, mais bien l’annoncer avec audace et tendresse. Car si le Christ est vraiment ressuscité, alors tout est changé. Et notre frère François, serviteur de la joie de l’Évangile, repose maintenant et à jamais dans Sa Lumière.


Amen. Alléluia !

 

Frédéric Kienen



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