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Jésus nous conduit vers la sainteté

  • Photo du rédacteur: Frédéric Kienen
    Frédéric Kienen
  • 1 nov.
  • 3 min de lecture

Toussaint - 1er novembre 2025

Rm 8,26-30 et Lc 13,22-30


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« Les saints n’ont pas tous bien commencé… mais ils ont tous bien fini. »

Saint curé d’Ars

 

Chers Frères et Sœurs,


Cette parole du saint curé d’Ars nous rejoint profondément, spécialement aujourd’hui où nous fêtons la Toussaint, la fête de tous les saints. Cette fête nous rappelle que la sainteté n’est pas une affaire de perfection, mais de confiance, de fidélité et de persévérance. Les saints n’ont pas mené des vies sans faute… loin de là ! Pensons à saint Pierre, impulsif et parfois peureux, à sainte Marie-Madeleine marquée par le péché avant de trouver la joie de la miséricorde auprès de notre Seigneur, ou encore à saint Augustin, qui a cherché longtemps avant de se laisser rejoindre par Dieu. Tous, pourtant, ont laissé le Seigneur les transformer peu à peu, jusqu’à la fin. Mais comment Dieu peut-Il encore nous transformer aujourd’hui ? Nous qui avons nos habitudes, nos blessures, nos limites ? La réponse, Frères et Sœurs, nous est donnée dans la Parole de Dieu. Aussi, méditons-la ensemble.


Tout d’abord, dans notre première Lecture, saint Jean nous dit : « Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu — et nous le sommes. » C’est une parole de douceur et de vérité. Elle ne parle pas de mérite, ni de réussite, mais d’un don gratuit : celui de l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint. Ainsi, être saint, c’est d’abord accueillir cet amour. Croire que Dieu nous appelle ses enfants, même dans nos fragilités, même dans nos limites. C’est accepter que le Seigneur travaille notre cœur jour après jour, comme un potier façonne l’argile. De plus, la sainteté n’est pas réservée à quelques-uns. Elle est une vocation pour tous. Elle ne se vit pas seulement dans les grandes actions ou les exploits spirituels, mais dans le quotidien le plus simple : dans la patience, dans le pardon, dans la joie partagée, dans la prière fidèle, dans le service discret. Autrement dit, nous pouvons devenir saints là où nous sommes, dans notre famille, dans notre travail, dans nos engagements… dans nos épreuves aussi. Pourquoi ? Car chaque instant peut devenir un lieu de rencontre avec Dieu.


Dans l’Évangile cette fois-ci, Jésus nous montre le chemin de cette sainteté : celui des Béatitudes. « Heureux les pauvres de cœur… Heureux les doux… Heureux ceux qui pleurent… Heureux les artisans de paix… ». Nous l’entendons, ce ne sont pas les puissants ni les parfaits que Jésus appelle heureux, mais les cœurs simples, humbles, confiants. Ainsi, vous l’aurez compris, les Béatitudes ne sont pas un idéal inaccessible ou réservé à quelques privilégiés, mais bien un chemin de vie commun, comme un portrait de Jésus lui-même auquel nous nous configurons durant toute notre vie. Dès lors, pour suivre ses pas, nous pouvons laisser l’Esprit d’amour du Père pour tous ses enfants nous transformer à son image.


Pour conclure, chers Frères et Sœurs, chacun de nous porte une histoire : faite de joies, de peines, de réussites et parfois de blessures. Mais rien n’est perdu pour Dieu. Rien n’est inutile, car tout peut être transformé en offrande, si nous le déposons entre ses mains. Alors, la sainteté, c’est peut-être cela avant tout : laisser Dieu écrire le dernier mot de notre vie… celui de la tendresse, de l’amour, de la joie et du pardon.


Aussi aujourd’hui, demandons au Seigneur de nous donner un cœur ouvert, confiant et reconnaissant. Un cœur capable de s’émerveiller encore, de dire merci, d’espérer, de pardonner. Un cœur qui laisse l’amour de Dieu rayonner dans les gestes les plus simples. Alors Seigneur, fais de nous des saints selon ton cœur. Donne-nous de vivre dans la confiance, de garder l’espérance, et de témoigner de ton amour dans notre vie de chaque jour.


Amen. Alléluia !

 

Frédéric Kienen



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